Des dizaines de milliers d'étudiants et professeurs ont défilé jeudi à Santiago pour réclamer un enseignement public gratuit et de qualité. La manifestation s'est déroulée à un mois jour pour jour de l'élection présidentielle au Chili.
Il s'agissait du sixième défilé du genre depuis le début de l'année. Il a rassemblé 18'000 personnes selon la police, 50'000 selon ses organisateurs. Ils ont exigé la réforme d'un système éducatif largement privatisé, cher et inefficace selon eux.
Depuis 2011 les étudiants chiliens ont réalisé près d'une centaine de manifestations pour demander au gouvernement de Sebastian Piñera (premier président de droite depuis la fin de la dictature en 1990) une éducation publique de qualité.
Ils ont réussi à imposer ce thème dans la campagne en vue de la présidentielle du 17 novembre. L'ex-présidente Michelle Bachelet (2006-2010) est donnée favorite de cette élection, face à la représentante de la droite, Evelyn Matthei.
Au centre des revendications des manifestants figurait jeudi la nécessité d'une concertation et l'urgence de connaître en détail les programmes des candidats pour le secteur de l'éducation. "L'éducation chilienne ne se vend pas! Elle se défend!", scandaient notamment les manifestants convergeant vers le centre-ville de Santiago.
En fin d'après-midi, des heurts ont opposé la police à des jeunes qui ont monté des barricades et lancé des cocktails Molotov vers les forces de l'ordre. Celles-ci ont répliqué avec du gaz lacrymogène pour les disperser.
