Le Mexique a convoqué dimanche l'ambassadeur d'Uruguay à Mexico suite aux déclarations du président uruguayen, qui a estimé que la disparition de 43 étudiants dans le Guerrero s'apparentait à une faillite de l'Etat mexicain. José Mujica est ensuite revenu sur ses propos.
"Cela donne l'impression, vu de loin, que c'est un Etat défaillant, où les autorités publiques ont totalement perdu le contrôle", a déclaré José Mujica dans une interview à l'édition latino-américaine de "Foreign Affairs" parue cette semaine.
Dans un communiqué, le ministère mexicain des Affaires étrangères s'est dit "surpris". Il rejette "catégoriquement certains propos exprimés dans l'interview".
Le chef de l'Etat uruguayen est par la suite revenu sur ses propos, exprimant sa solidarité avec des pays comme le Mexique, le Honduras ou le Guatemala, où le trafic de drogue pèse sur la sécurité nationale.
"Ces pays ne sont pas et ne seront pas des Etats faillis (...) parce qu'ils possèdent les fondements historiques des Etats précolombiens et que leurs partis et leurs décisions démocratiques ont un capital politique, au-delà des difficultés qu'ils connaissent aujourd'hui", a soutenu M. Mujica dans un communiqué sur le site de la présidence uruguayenne.
Les 43 étudiants mexicains ont disparu il y a deux mois après un affrontement avec la police à Iguala, dans le Guerrero, Etat pauvre du sud-ouest du pays. Ils auraient été livrés à des narcotrafiquants qui les auraient assassinés.