L'Iran et les grandes puissances sont parvenus à un accord pour prolonger de quatre mois les négociations sur le nucléaire iranien après la date butoir du 20 juillet. La nouvelle échéance est fixée au 24 novembre.
"La perspective tout à fait réaliste de parvenir à un bon accord qui remplit nos objectifs exige que nous prenions plus de temps", a expliqué vendredi soir le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Le président américain Barack Obama avait déjà reconnu mercredi que davantage de temps risquait d'être nécessaire pour parvenir à régler le litige. Washington et Téhéran avaient posé les jalons en début de semaine d'un report de la date limite, au terme de discussions intenses à Vienne entre M. Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
"Bien que nous ayons accompli des progrès tangibles dans certains domaines et que nous ayons travaillé ensemble à un texte (...), des désaccords significatifs subsistent sur certains sujets-clés", a indiqué la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton, dans un communiqué commun avec M. Zarif.
L'Iran et les pays du 5+1 (Russie, Grande-Bretagne, Etats-Unis, France, Chine et Allemagne) ont dit leur détermination à parvenir à un accord définitif "le plus tôt possible", selon elle.
La communauté internationale veut de fermes garanties sur la vocation civile du programme nucléaire iranien, en échange d'une levée des sanctions. La République islamique a toujours nié vouloir se doter de l'arme atomique.
Les deux parties avaient signé en novembre dernier un accord intérimaire à Genève aux termes duquel Téhéran gelait ses activités nucléaires en l'échange de la levée partielle (7 milliards de dollars) des sanctions qui asphyxient l'économie iranienne.
Les Etats-Unis vont débloquer 2,8 milliards de dollars en avoirs iraniens gelés. En contrepartie, l'Iran s'engage à convertir une partie de son uranium enrichi à 20% en combustible, selon John Kerry.
Après une série de six rounds de négociations suite à l'accord intérimaire, Washington et Téhéran semblent avoir rapproché leurs positions sur certains points, notamment sur le réacteur à eau lourde d'Arak et sur une augmentation des inspections des sites nucléaires iraniens.