La Floride a exécuté un condamné à mort mercredi soir, procédant à la troisième exécution en 24 heures aux Etats-Unis. La peine capitale avait été suspendue dans le pays ces sept dernières semaines après la polémique sur la méthode d'injection létale.
Après avoir reçu le feu vert de la cour suprême, les autorités pénitentiaires de Floride ont procédé à l'injection d'un cocktail de trois produits sur John Henry, un noir de 63 ans, condamné pour un double meurtre. Le prisonnier, dans le couloir de la mort depuis près de 30 ans, a été déclaré décédé à 19h43 (02h43 jeudi en Suisse).
Il avait été reconnu coupable du meurtre de sa femme et le fils de 5 ans de celle-ci, en 1985, alors qu'il était en liberté conditionnelle après le meurtre de sa première femme en 1976. Il s'agit du 23e condamné à être exécuté cette année aux Etats-Unis.
Aucune exécution n'avait eu lieu dans le pays depuis le 29 avril, quand Clayton Lockett avait péri dans d'apparentes souffrances 43 minutes après l'injection d'un nouveau cocktail létal en Oklahoma (sud), contre une dizaine de minutes habituellement.
L'exécution de Clayton Lockett avait provoqué des protestations jusqu'à la Maison blanche. L'autopsie a montré que le personnel chargé de l'exécution n'avait pas réussi à poser l'intraveineuse et, après plusieurs essais infructueux, avait perforé la veine fémorale.
Plusieurs condamnés à mort avaient estimé que les lois maintenant sous le sceau du secret les procédures d'exécution dans plusieurs Etats les empêchaient de connaître la composition des produits utilisés ou le niveau de qualification des personnels en charge de l'exécution, en violation de leurs droits constitutionnels.
Dans la nuit de mardi à mercredi, deux autres exécutions avaient eu lieu en Géorgie (sud-est) et dans le Missouri (centre).