De nouveaux heurts ont opposé samedi soir pour le quatrième jour consécutif policiers israéliens et jeunes palestiniens à Jérusalem-Est. La justice israélienne a décidé de repousser d'une journée les funérailles sous haute surveillance du Palestinien qui a tué un bébé israélien avant d'être abattu.
La partie palestinienne de la Ville sainte, annexée et occupée par Israël, résonnait samedi soir de puissantes détonations, après des échauffourées durant la journée, notamment dans le quartier de Silwan, récemment devenu l'épicentre des troubles et dont était originaire l'auteur de l'attaque meurtrière de mercredi dernier.
Dans plusieurs quartiers, la police israélienne a "dispersé avec des moyens légaux et non létaux" les jeunes, a assuré une porte-parole de la police, Luba Samri.
Dans ce contexte de violences, dont l'intensité et la durée sont relativement inédites à Jérusalem, la justice israélienne a décidé de repousser d'une journée les funérailles d'Abdelrahmane Shalodi, alors que les obsèques de "martyrs" palestiniens suscitent généralement d'importants défilés qui dégénèrent parfois en heurts avec la police.
Au moment où devait se tenir la cérémonie funéraire samedi soir, un tribunal a décidé que le corps du Palestinien de 21 ans abattu par balles mercredi, toujours aux mains de la médecine légale israélienne, ne serait finalement remis à sa famille que tard dimanche, a rapporté l'avocat des proches.
L'Etat hébreu assure qu'Abdelrahmane Shalodi a délibérément lancé sa voiture sur un arrêt de tramway de Jérusalem, blessant six Israéliens et tuant un bébé de trois mois, de nationalité américaine. Il était sorti de prison en décembre 2013 après y avoir passé quatorze mois pour avoir jeté des pierres, selon ses proches.