Trois jours de négociations sur le dossier nucléaire iranien ont permis des progrès, mais en début de soirée samedi aucun accord n'avait encore été annoncé à Genève. En cas d'impasse, elles pourraient reprendre dans sept à dix jours, selon le ministre iranien.
Des divergences subsistent. Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a relevé des "différences de vues" au sein des grandes puissances. Il s'exprimait après sa rencontre de près de deux heures avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry et la représentante de l'UE pour la politique étrangère Catherine Ashton.
"Sur certaines questions, l'on est arrivé à un accord, sur d'autres, il y a toujours des désaccords. Comme cela a été évoqué par les médias, il y a des différences de vues au sein du groupe 5+1", a-t-il dit, cité par l'agence iranienne Isna.
M. Zarif a fait état de progrès, mais il a indiqué qu'un accord samedi soir "sur le texte de la déclaration commune" n'était pas sûr. "Jusque-là, les progrès ne sont pas si mauvais, mais il se peut que l'on n'arrive pas à conclure ce soir", a-t-il affirmé à l'agence de presse iranienne.
Pour sa part, le chef de la diplomatie britannique a affirmé à la mi-journée que Téhéran et le groupe des "5+1" (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine et Allemagne) ont accompli de "très grands progrès".
"Tous les ministres présents ici sont conscients du fait qu'une occasion est en train de se présenter dans ces négociations. Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour saisir cette opportunité pour parvenir à un accord que le monde n'a pas réussi à obtenir pendant longtemps", a déclaré le chef de la diplomatie britannique William Hague.
L'accord intérimaire en projet, prévu pour une période de six mois, porterait sur un allègement de sanctions avec, en échange, un engagement de l'Iran de suspendre en partie son enrichissement d'uranium, un processus qui permet, poussé à 90%, de fabriquer une bombe nucléaire.