Des troupes d'élite irakiennes combattaient mercredi les jihadistes près de Bagdad. Au même moment, le président Barack Obama défendait sa stratégie - raids aériens mais pas de soldats américains au combat - pour "détruire" le groupe de l'Etat islamique (EI).
Des avions de chasse américains ont frappé trois cibles de l'EI au sud de Bagdad, tuant au moins quatre jihadistes, selon l'armée irakienne et des chefs tribaux.
Ces frappes étaient destinées à soutenir l'armée irakienne, engagée dans des combats avec l'EI depuis mardi dans le secteur de Fadhiliya, à moins de 50 km au sud de Bagdad. Les soldats "ont combattu jusqu'au milieu de la nuit, mais ne sont pas parvenus à y pénétrer", a indiqué un chef de la tribu des Janabi, en précisant qu'ils faisaient partie de la "Golden Brigade", réputée pour être la meilleure force du pays.
Plus loin de la capitale, sept personnes sont mortes et un pont stratégique a été détruit mercredi dans un attentat-suicide à la voiture piégée à Ramadi, chef-lieu de la province occidentale d'Al-Anbar, où l'armée irakienne affronte l'EI.
M. Obama, qui a dévoilé la semaine dernière sa stratégie contre l'EI, s'est rendu mercredi au quartier général du Commandement central pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale (Centcom), basé à Tampa, en Floride (sud-est des Etats-Unis).
"Les forces américaines qui ont été déployées en Irak n'ont pas et n'auront pas de mission de combat", a-t-il martelé, un peu plus de deux ans et demi après le retrait des derniers soldats américains d'Irak.
"Je ne vous engagerai pas dans une nouvelle guerre au sol en Irak", a-t-il lancé au lendemain de déclarations du général Martin Dempsey, plus haut gradé américain. Il a suggéré que des conseillers militaires pourraient être envoyés au combat.
De son côté, la Chambre des représentants a voté en faveur d'un plan d'aide aux rebelles syriens modérés qui doit encore être approuvé par le Sénat, premier volet de la stratégie de Barack Obama. Les représentants ont adopté la mesure, sous la forme d'un amendement à une loi de finances, par 273 voix contre 156.
Elle devait faire l'objet d'un vote un peu plus tard, et le Sénat votera d'ici la fin de la semaine, voire dès jeudi. Le plan approuvé par la Chambre impose à l'administration de soumettre au Congrès tous les 90 jours un rapport sur son exécution, le nombre de combattants syriens formés, la sélection des groupes bénéficiaires de l'aide et l'utilisation des armes et équipements livrés.