Le "oui" au référendum constitutionnel en Egypte l'a emporté par 98,1%, a annoncé samedi la commission électorale. Le taux de participation est de 38,6%.
Le gouvernement mis en place par les militaires avait averti qu'il considérerait un taux de participation supérieur à celui du référendum constitutionnel de 2012 (32,9%), lorsque M. Morsi était au pouvoir, comme une "victoire" justifiant la destitution et l'arrestation du seul président élu démocratiquement en Egypte.
Les pro-Morsi accusent les militaires d'avoir perpétré un "coup d'Etat" le 3 juillet dernier.
Le nouvel et populaire homme fort de l'Egypte, le général Abdel Fattah al-Sissi, a lié son sort à la participation à ce référendum, organisé mardi et mercredi. Il a annoncé qu'il se présenterait à la présidentielle "si le peuple le réclame".
La prochaine élection présidentielle en Egypte devrait avoir lieu en mars. Le président par intérim Adli Mansour doit annoncer sa tenue quelques heures après la publication des résultats définitifs du référendum.
Abdel Fattah al Sissi est idolâtré par une partie de la population, qui voit en lui un "sauveur" capable de rétablir l'ordre, après trois ans d'instabilité depuis la chute d'Hosni Moubarak en février 2011.
Ses partisans et les médias officiels ont présenté le référendum constitutionnel comme un plébiscite en sa faveur et un vote contre le "terrorisme", qualificatif dont sont désormais affublés les Frères musulmans.