Poussée locale de l'Ukip aux municipales partielles du Royaume-Uni

L'Ukip populiste et europhobe britannique a réalisé une poussée significative à la faveur d'un scrutin local qui s'est déroulé jeudi en même temps que les européennes. Il espère triompher dans ce deuxième scrutin en devançant les trois partis traditionnels britanniques.

Attendu au tournant après une première percée locale en 2013 et des sondages flatteurs, le parti de Nigel Farage a confirmé son élan en revendiquant, sur la foi des premiers résultats vendredi matin, une nette progression lors des élections municipales partielles en Angleterre et Irlande du nord.

Le scrutin ne concernait ni le pays de Galles, ni l'Ecosse, et ne visait qu'à renouveler un tiers environ des conseillers municipaux. Mais il pourrait donner une indication sur le résultat des Européennes, dont on ne connaîtra le verdict que dimanche soir.

"Sans vouloir vendre la peau de l'ours, ça a l'air bien parti", s'est félicité à cet égard un Nigel Farage qui a prédit de longue date un "séisme" pour dimanche, armé de son leitmotiv visant à faire sortir la Grande-Bretagne "de l'Europe politique".

Elections générales de 2015

En tête des sondages pour le scrutin européen, il était persuadé d'y obtenir un résultat meilleur encore qu'au scrutin local, où les électeurs seraient davantage enclins à voter pour les partis traditionnels.

Au-delà des Européennes, qui sont loin de déclencher les passions, les yeux sont déjà tous rivés en Grande-Bretagne sur les élections générales de 2015.

Conservateurs en recul

Sur le plan local, sa formation a empiété en premier lieu sur le territoire des conservateurs du Premier ministre David Cameron, battus dans plusieurs circonscriptions-clés. Mais aussi sur celui du parti travailliste, notamment dans le nord, son fief traditionnel. La théorie selon laquelle l'Ukip ne mord que sur l'électorat conservateur a été "démolie", a insisté Nigel Farage.

Les libéraux-démocrates, partenaires des conservateurs dans le gouvernement de coalition, s'annonçaient, eux, comme les grands perdants du scrutin, pour lequel le taux de participation a été comme d'habitude faible, de l'ordre de 36% selon les premières estimations.

/ATS


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