Poutine se défend de stalinisme et maintient le cap économique
Le président russe Vladimir Poutine s'est défendu jeudi face aux Russes de tout emprunt au stalinisme. Il a assuré maintenir le cap face aux "signaux alarmants" qu'envoie l'économie."Le stalinisme est lié au culte de la personnalité, aux violations massives de la légalité, aux répressions et aux camps. Il n'y a rien de tel en Russie", a déclaré M. Poutine lors de sa première séance de questions-réponses avec la population depuis son retour au Kremlin."Mais cela ne signifie pas qu'il ne faut pas de l'ordre et de la discipline", a-t-il ajouté.Au pouvoir depuis treize ans, l'ex-agent du KGB a été confronté à une vague de contestation sans précédent qui a marqué l'hiver 2011-2012, saluée dans le monde entier comme la naissance d'une société civile russe.Le mouvement est aujourd'hui retombé, sous l'effet de la résignation mais aussi des poursuites qui lui valent de vives critiques.Jugé actuellement pour détournement de fonds, le principal opposant, Alexeï Navalny, a dénoncé des poursuites politiques. Vladimir Poutine a assuré avoir demandé au parquet d'être "objectif à l'extrême" dans le procès.A l'issue d'une visite de dix jours, la rapporteuse spéciale de l'ONU sur l'indépendance de la justice, Gabriela Knaul, s'est inquiétée jeudi des "pressions" exercées sur les juges en Russie.Medvedev maintenuLe président russe a par ailleurs vanté l'amélioration de la situation sociale du pays, avec une augmentation du niveau de vie.La pression sur le gouvernement s'accroît alors que la croissance a ralenti à 1,1 % au premier trimestre, poussant le gouvernement à réduire sa prévision de croissance pour 2013 à 2,4 %, bien loin des 8 % dont avait bénéficié M. Poutine pendant ses deux premiers mandats."Il y a des débats mais les bases de notre politique restent inchangées", a martelé Vladimir Poutine. Il a appelé les spectateurs à laisser du temps au gouvernement pour travailler, rejetant tout remaniement ou limogeage.M. Poutine a aussi mis en cause la crise dans la zone euro, où se trouvent les principaux partenaires commerciaux de la Russie, ainsi qu'"une politique du crédit trop stricte" qui bride l'activité. /SERVICE