Le président russe Vladimir Poutine a survolé jeudi en hélicoptère des zones inondées dans l'Extrême-Orient russe, où plus de 50'000 personnes ont été évacuées depuis fin juillet en raison de la montée ininterrompue du fleuve Amour. Une ville de 260'000 habitants est menacée par les flots.
M. Poutine a survolé en hélicoptère plusieurs villages inondés de la région de Blagovechtchensk, dans la région de l'Amour, avant de réunir en commission plusieurs responsables régionaux.
Le niveau du fleuve Amour ne cesse de grimper depuis fin juillet en raison des pluies diluviennes dans la région. A Khabarovsk, l'eau est montée de 18 centimètres au cours des dernières 24 heures et a atteint 7,6 mètres, selon l'agence météorologique locale citée par l'agence Itar-Tass.
Au total, près de 51'000 personnes ont été évacuées, selon un communiqué du Ministère des situations d'urgence. Le gouverneur par intérim de la région de Khabarovsk, Viatcheslav Chport, a indiqué à M. Poutine que de 210 à 230 habitations supplémentaires étaient inondées chaque jour, selon l'agence Ria-Novosti.
Il a par ailleurs précisé que Komsomolsk-sur-Amour, une ville de 260'000 habitants, était menacée par les flots. "Les digues n'ont pas été prévues pour un tel niveau d'eau", a-t-il expliqué.
Selon le Ministère de l'agriculture, les pertes subies par les agriculteurs dans l'ensemble des régions s'élèvent désormais à 11,2 milliards de roubles (252 millions d'euros). M. Poutine a demandé au comité d'enquête de vérifier que les responsables locaux avaient agi correctement face au désastre.
Incapacité des autorités ?
"Etant donné que certains spécialistes indépendants (...) doutent que les responsables, en particulier ceux en charge des barrages, ont agi en toute conformité avec les instructions qui leur ont été données et la législation, il faut passer scrupuleusement en revue et analyser les actions de tous les responsables", a-t-il dit, cité par les agences russes.