Les délégations des Corée du Nord et du Sud ont entamé des discussions, les premières à un aussi haut niveau depuis 2007. Cette rencontre laisse espérer une amorce de coopération entre les deux frères ennemis, ne serait-ce qu'au sujet des familles séparées par la guerre.
Les thèmes abordés lors de cette rencontre, dans le village frontalier de Panmunjom, n'ont pas été précisés. Mais ils comprennent des "sujets importants", dont la reprise du programme des réunions des familles séparées par la guerre de Corée (1950-1953), avait indiqué la veille le ministère sud-coréen de l'Unification.
Une courte session de 90 minutes, dans la matinée, a été suivie dans l'après-midi de trois heures de discussions, au terme desquelles les chefs des délégations se sont entretenus en tête-à-tête à partir de 19h15 (11h00 suisses). Cette dernière réunion s'est achevée juste avant minuit.
Selon le ministère sud-coréen de l'Unification, les deux délégations se sont séparées après avoir décidé de poursuivre les entretiens mais sans faire état d'un agenda. Aucun communiqué conjoint n'a été publié à l'issue de ce premier round de discussions.
La délégation du Sud est menée par le plus haut responsable du Conseil de sécurité national, Kim Kyou-Hyun. Il a indiqué que le but de Séoul était de s'assurer que les retrouvailles des familles ont bien lieu, comme le programme le prévoit.
La Corée du Nord va vraisemblablement demander une nouvelle fois l'annulation des manoeuvres militaires conjointes menées chaque année par les Etats-Unis et le Sud, qui doivent débuter le 24 février.
Kim Kyou-Hyun a déclaré qu'il entamait ces discussions "avec l'esprit ouvert afin d'étudier les chances de démarrer un nouveau chapitre sur la péninsule coréenne".
Il s'agit de la première rencontre à un aussi haut niveau entre des représentants des Corée de Nord et du Sud depuis 2007. Elles se déroulent la veille de l'arrivée à Séoul du secrétaire d'Etat américain John Kerry, dont le bref séjour en Corée du Sud sera consacré à la Corée du Nord.
Selon Séoul, la rencontre de Panmunjom a été proposée par Pyongyang, dont la délégation était menée par Wong Ton-Yong, vice-président de l'organisation qui s'occupe des liens entre les deux voisins.