Un nouvel attentat a fait près de 30 tués, dont des enfants, lundi en Syrie, dans un fief rebelle de la province d'Idleb. Dans cette même région du nord-ouest, quatre des sept humanitaires enlevés dimanche ont été libérés. Sur le front diplomatique, l'impasse persiste.
L'attentat à la voiture piégée a eu lieu sur un marché de la ville de Darkouche, à quelques kilomètres de la frontière turque, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG proche de l'opposition. Ces éléments restent impossibles à vérifier de manière indépendante.
Selon le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, "au moins 27 personnes ont été tuées et des dizaines blessées". "Le bilan risque de s'alourdir en raison du grand nombre de blessés graves", a-t-il ajouté.
Un précédent bilan avait fait état de 20 tués. Une vidéo diffusée après l'attaque montre un secteur dévasté, avec des bâtiments détruits et des voitures en feu.
La Coalition de l'opposition syrienne a condamné dans un communiqué cette attaque qu'elle qualifie d'"attentat terroriste". Elle a souligné le fait qu'elle intervienne à la veille de l'Aïd, la fête du sacrifice célébrée à partir de mardi par les musulmans.
Le CICR veut continuer
Egalement dans la province d'Idleb, en majeure partie tenue par les rebelles, six membres du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), pour la plupart de nationalité syrienne, et un membre du Croissant-Rouge syrien ont été enlevés dimanche.
L'employé du Croissant-Rouge et trois membres du CICR ont été libérés lundi et sont "sains et saufs", a annoncé à Genève la Croix-Rouge. L'organisation est toujours "dans l'attente de plus d'informations" sur les trois derniers otages.
Selon l'OSDH, l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda, est derrière cet enlèvement.
Dans la matinée, le CICR a fait part de sa résolution à poursuivre ses missions en Syrie, tout en assurant que la sécurité de son personnel était une priorité.
Le CICR totalise une trentaine d'expatriés et environ 120 employés syriens dans le pays et n'y avait jusque-là pas subi d'enlèvement. En revanche, 22 de ses collaborateurs du Croissant-Rouge syrien ont été tués depuis le début du conflit.