Trois personnes ont été blessées samedi dans le nord de Bangkok lors d'affrontements entre partisans et opposants du gouvernement thaïlandais. Ces derniers ont promis de tout faire pour empêcher les législatives anticipées prévues dimanche.
Selon un journaliste de Reuters, trois personnes ont été blessées à Bangkok par des explosions lors d'une confrontation entre pro- et anti-gouvernement dans le quartier de Lak Si, au nord de la capitale.
Plusieurs dizaines de coups de feu ont retenti, a précisé ce journaliste, qui a vu plusieurs manifestants brandir des armes. D'après la police, au moins deux cocktails Molotov ont également été jetés.
Les incidents ont éclaté alors qu'un groupe de partisans du gouvernement s'est approché de manifestants qui bloquaient un bâtiment où se trouvaient les urnes devant être réparties dans divers bureaux de vote.
La Première ministre Yingluck Shinawatra fait face depuis trois mois à des manifestations quasi quotidiennes réclamant sa tête et la fin de l'influence de son frère Thaksin, ancien chef de gouvernement renversé par un coup d'Etat militaire en 2006. Le milliardaire en exil est accusé de continuer à gouverner à travers sa soeur.
Les manifestants composent une alliance hétéroclite des élites de Bangkok, d'ultra-royalistes et d'habitants du sud. Ils veulent remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple" non élu.
Le chef du Conseil de sécurité nationale, Paradorn Pattanatabut, a précisé que des opposants bloquaient également des bureaux de poste dans le sud du pays pour empêcher l'acheminement des urnes et des bulletins vers plusieurs provinces.
Malgré l'état d'urgence en vigueur à Bangkok, les manifestants avaient déjà fortement perturbé dimanche dernier le vote par anticipation destiné aux Thaïlandais ne pouvant être présents dans leur circonscription le 2 février. Quelque 440'000 électeurs, sur 2 millions inscrits, n'avaient pas pu déposer leur bulletin dans l'urne. Un scrutin de remplacement doit être organisé le 23 février.