Quatre morts dans plusieurs attaques et fusillades en Egypte

Une attaque visant l'armée et deux fusillades en marge de manifestations islamistes ont fait au moins quatre morts et huit blessés vendredi en Egypte, a-t-on appris de sources médicales et proches des services de sécurité. Plusieurs suspects ont été arrêtés.

A Ismaïlia, sur les bords du canal de Suez, un soldat et un civil ont été tués par des hommes armés qui ont ouvert le feu sur un poste de contrôle militaire, ont indiqué des sources sécuritaires.

A Aïn Chams, au nord-est du Caire, des affrontements entre des manifestants islamistes et des habitants de cette ville ont fait un mort et deux blessés, selon un responsable de la police de la capitale. Selon lui, les manifestants ont tiré des coups de feu sur les habitants provoquant des heurts.

Incidents quasi-quotidiens

Plus au Sud, dans la province du Fayoum, un manifestant islamiste de 17 ans a été abattu par la police, ont dit des sources médicales. Les heurts ont éclaté après la prière musulmane hebdomadaire quand des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi se sont rassemblés pour manifester. Cinq personnes ont été blessées, dont trois policiers.

Les violences de ce genre sont quasi quotidiennes en Egypte depuis que la destitution de M. Morsi par l'armée en juillet 2013. Le président islamiste a été remplacé à la tête de l'Etat par l'ancien chef de l'armée, Abdel Fattah al-Sissi.

Menaces jihadistes

Par ailleurs, un groupe jihadiste qui a revendiqué plusieurs attaques spectaculaires ces derniers mois en Egypte a menacé de lancer de nouvelles attaques contre l'armée contre laquelle il affirme avoir engagé une guerre sans fin.

"Nous continuerons à combattre (l'armée) jusqu'au jour du jugement dernier", a dit dans un enregistrement sur son compte Twitter Ansar Beït al-Maqdess, qui a fait allégeance à Al-Qaïda et récemment apporté son soutien à l'Etat islamique (EI).

Le groupe, dont le nom signifie "Les Partisans de Jérusalem", revendique régulièrement des attentats contre les forces de sécurité depuis la destitution de Mohamed Morsi. Il affirme vouloir venger les manifestants pro-Morsi et islamistes qui ont fait l'objet d'une répression sans pitié de l'armée depuis plus d'un an.

/ATS


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