L'administration de Barack Obama a assumé mercredi la responsabilité de la "débâcle" des premiers pas de la réforme du système d'assurance-maladie, sous les critiques virulentes des républicains. Elle a toutefois martelé que les bienfaits de la réforme excédaient largement les bugs techniques.
"Je suis plus en colère que n'importe qui du lancement raté de healthcare.gov", le portail internet lancé le 1er octobre et au coeur de la réforme du système de santé, a déclaré la secrétaire à la Santé américaine Kathleen Sebelius lors d'une audition à la Chambre des représentants. "Je voudrais dire directement aux Américains: vous méritez mieux. Je m'excuse."
Le portail fédéral doit permettre à des millions d'Américains non assurés de sélectionner et souscrire une assurance santé subventionnée. Le montant des aides financières publiques est censé être indiqué directement à chaque utilisateur en fonction des revenus. A partir de 2014, tous les Américains devront être assurés et risquent une amende symbolique s'ils ne le sont pas.
Dès sa mise en ligne, les défaillances du site se sont multipliées. Temps d'attente invraisemblables, pages gelées, messages d'erreurs à la fin du processus d'inscription, calcul erroné des crédits d'impôts, erreurs dans les transmissions des informations: le gouvernement a dû lancer en urgence une révision des systèmes informatiques et reconnaître que le site n'avait pas été assez testé.
"Je m'engage à regagner votre confiance en réparant le site", a assuré Kathleen Sebelius, en s'engageant sur la date du 30 novembre. "C'est moi la responsable de la débâcle", a-t-elle insisté.
Mais les républicains doutent des assurances du gouvernement. La républicaine Marsha Blackburn a signalé qu'au moment même où la secrétaire s'exprimait devant les élus, des collaborateurs parlementaires ne parvenaient pas à s'inscrire sur le portail.
"C'est plus qu'un problème de site internet", a dit le républicain Fred Upton, en relevant qu'une partie des Américains actuellement assurés vont être obligés de changer de couverture, contrairement aux promesses du président Barack Obama depuis 2010.