La situation était calme samedi matin à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, et Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays. Ces cités ont été le théâtre de pillages après le mouvement de révolte qui a chassé le président Blaise Compaoré.
Dans le centre de Ouagadougou, la circulation était normale et les petits commerces ouverts. Cependant, le marché central était fermé, ainsi que les banques. Le Mouvement citoyen, une organisation de jeunes qui a été en pointe dans la mobilisation pour faire tomber le président Compaoré, a appelé les jeunes à sortir nettoyer les débris qui jonchent la ville.
A Bobo Dioulasso, dans le Sud, la situation était également revenu au calme samedi matin. Les petits cafés et restaurants de rue étaient ouverts, ainsi qu'une station-service où il y avait la queue.
Sur le plan politique, la situation du Burkina était toujours confuse, moins de 24 heures après le départ de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir après 27 ans à la tête du Burkina.
Deux militaires se sont proclamés nouveaux chefs de l'Etat: le chef d'état-major des armées, le général Nabéré Honoré Traoré, et le lieutenant-colonel Isaac Zida, numéro deux de la garde républicaine, à la tête d'un groupe de jeunes officiers.