La Première ministre danoise a annoncé lundi un remaniement de son gouvernement. Cette mesure intervient après le départ de ministres qui s'opposaient à la vente d'actions d'une entreprise publique à la banque d'investissement américaine Goldman Sachs.
Six ministres issus du Parti populaire socialiste avaient quitté le gouvernement de Helle Thorning-Schmidt jeudi, après la vente controversée d'actions du groupe Dong Energy à un groupe d'investisseurs soutenu par la banque.
Ces postes sont partagés entre les deux partis de la coalition qui restent, les sociaux-démocrates de Mme Thorning-Schmidt et la Gauche radicale.
Les changements notables sont l'arrivée de l'ancien ministre du Climat et de l'Energie Martin Lidegaard aux Affaires étrangères, et celle de Morten Ostergaard, ancien ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, aux Impôts.
La nomination d'un ministre des Affaires sociales et de l'Intégration issu de la Gauche radicale a été critiquée par le Parti populaire danois, formation eurosceptique qui craint un relâchement des lois sur l'immigration.
La vente du gouvernement de 19% des parts de l'entreprise publique d'énergie Dong au groupe mené par Goldman Sachs pour 8 milliards de couronnes (1,3 milliard de francs) avait été justifiée par un besoin d'argent frais après des investissements à perte dans le gaz naturel.
L'accord a déclenché un tollé inattendu face à l'idée que Goldman Sachs puisse parquer ses actions dans des paradis fiscaux et ait obtenu des conditions inhabituellement favorables.
La transaction a incité le Parti populaire socialiste, déjà accusé par des membres de sa base de soutenir un gouvernement trop à droite, à quitter l'exécutif.
Mme Thorning-Schmidt a suivi une politique de rigueur budgétaire depuis son arrivée au pouvoir, et abaissé le taux d'impôt sur les sociétés de 25 à 22%. Elle s'est ainsi attiré de fortes inimitiés à gauche.
