Six soldats égyptiens postés à un point de contrôle au Caire ont été tués samedi par les tirs d'assaillants, a indiqué la télévision officielle égyptienne. Les faits sont survenus dans la banlieue nord de la capitale.
"Après l'attaque, la police a découvert deux bombes sur place" et les démineurs les ont fait exploser, a indiqué un policier à la télévision. Le bilan de six morts a été confirmé par le ministère égyptien de la santé. Au moment de l'attaque, les soldats "étaient en train de faire leur prière", a précisé un porte-parole de l'armée, le colonel Ahmed Ali.
Dans un communiqué, l'armée dit attribuer cette attaque aux Frères musulmans, la confrérie du président déchu Mohamed Morsi. Les Frères n'ont pu être joints pour confirmer ou démentir cette information. Une vingtaine de civils ont manifesté près des lieux de l'attentat, scandant "soit nous leur faisons justice, soit nous mourrons comme eux".
Cette attaque intervient deux jours après celle qui a visé des militaires escortant un bus de l'armée, dans laquelle un soldat avait déjà été tué et trois autres blessés.
La plupart des attentats et attaques visant les forces de l'ordre notamment au Caire, comme les sabotages des gazoducs, ont été jusqu'à présent revendiqués par le groupe jihadiste Ansar Beit al-Maqdess, qui dit s'inspirer d'Al-Qaïda. Cette cellule est basée dans le Sinaï. Mais le nouveau pouvoir dirigé par l'armée les attribue aux Frères musulmans.