Le ministère sud-coréen de la Défense a pris une mesure radicale pour empêcher les fuites d'informations sensibles. Lundi, les 1500 employés du ministère devaient impérativement avoir installé l'application "Mobile Management Device" sur leurs smartphones avant d'entrer dans les services.
Environ un employé sur cinq ne l'avait pas fait et une longue file d'attente s'est formée à l'entrée du ministère. Selon l'agence de presse Yonhap, certains d'entre eux ont refusé de l'installer en invoquant des craintes pour la protection des données privées.
Le porte-parole du ministère, Kim Min-Seok, a précisé que l'application était censée éviter les fuites, mais aussi le piratage des smartphones par des personnes extérieures.
Selon Yonhap, les employés peuvent téléphoner, recevoir des appels ou des messages textes, mais ils ne peuvent se servir ni du navigateur, ni de la caméra intégrée.
Les utilisateurs de téléphone Galaxy du sud-coréen Samsung, numéro un mondial du secteur, ainsi que les appareils Android, peuvent conserver leurs fonctions d'appel et de messagerie dans les deux sens. En revanche les utilisateurs de l'iPhone de l'américain Apple ne peuvent que recevoir.
"Si j'amène mon iPhone 4 qui remplit les conditions de sécurité, je ne peux que recevoir des appels et des messages. A quoi me sert mon téléphone?", s'est interrogé un officier de l'armée de l'Air, cité par Yonhap.
Environ 70% des 50 millions de Sud-Coréens possèdent un smartphone, le premier taux de pénétration de ces appareils multifonctions dans le monde.