Sommet de l'APEC sans Obama et sur fond d'incertitudes américaines

L'Asie-Pacifique entame lundi son sommet annuel sur l'île indonésienne de Bali, tandis que l'horizon économique mondial s'obscurcit à mesure que se prolonge la paralysie budgétaire américaine. Barack Obama est d'ailleurs le grand absent de cet important rendez-vous des dirigeants du forum de Coopération économique de l'Asie-Pacifique (APEC).

Le président américain a été contraint d'annuler sa venue, retenu par la crise à Washington qui s'éternise depuis près d'une semaine. Son absence a suscité l'inquiétude parmi les alliés des Américains dans la région et des doutes sur la capacité de M. Obama à réaliser sa promesse de faire de l'Asie-Pacifique le "pivot" de sa politique étrangère.

Sa non-participation compromet également les efforts de Washington de faire approuver avant la fin de l'année le TPP ou "Partenariat trans-Pacifique", un objectif très ambitieux. Cet accord de libre-échange réunirait 12 pays du bloc, à l'exception notable de la Chine.

La chaise vide du président américain laisse justement le champ libre au président chinois Xi Jinping, lancé dans une offensive de charme tous azimuts dans la région.

Prétentions territoriales chinoises

Contraint de remplacer M. Obama, le secrétaire d'Etat John Kerry a assuré que son absence "ne réduit pas d'un iota" l'engagement américain en Asie. Certains dirigeants de la région voient avec inquiétude le fait que le président américain est l'un des très rares chefs d'Etat d'Asie-Pacifique absent, parmi les 21 pays représentés.

Les petits pays d'Asie du Sud-Est, comme le Vietnam ou les Philippines, comptent sur les Etats-Unis pour contrecarrer les prétentions territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale. L'Empire du milieu revendique quasiment toute cette zone, potentiellement riche en hydrocarbures, s'opposant à Hanoï ou à Manille.

La crise à Washington, et la perspective d'un défaut de paiement si aucun accord n'est trouvé sur le relèvement du plafond de la dette américaine, ajoutent aux incertitudes entourant l'économie mondiale, déjà très fragile. L'APEC représente plus de la moitié de la richesse mondiale.

/SERVICE


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus