Sommet mondial sur la gouvernance d'Internet au Brésil

Après le scandale des écoutes de la NSA, la présidente brésilienne Dilma Rousseff accueille ce mercredi à São Paulo un sommet international sans précédent sur la gouvernance d'Internet. Il est voué à remettre en cause la tutelle américaine. La Suisse y participe.

Le "NETmundial" s'impose déjà comme un événement fondateur par son audience et son ambition. Les représentants de 87 pays y côtoieront pendant deux jours universitaires, instituts techniques, acteurs privés et ONG. Ils devront aussi établir des principes de gouvernance et une feuille de route qui soient validés pour la première fois par tous les acteurs de la toile.

L'initiative semble opportune au moment où le réseau vient de souffler ses 25 bougies avec, selon l'ONU, un tiers de l'humanité potentiellement connectée.

Pour Brasilia, l'objectif est avant tout de s'affranchir de l'hégémonie américaine sur les instances de régulation d'Internet. La démarche est motivée par le scandale de l'espionnage des courriels de Mme Rousseff et de ses collaborateurs par l'Agence américaine de sécurité (NSA).

Constitution d'Internet

"Le Brésil veut insister avec force sur un processus de changement de la gouvernance d'Internet", a résumé le secrétaire général de la présidence du Brésil. "Nous avons besoin d'un changement maintenant", a-t-il insisté.

Mardi soir, le Brésil a confirmé son statut de pays à l'avant-garde de la défense de la confidentialité, avec le vote par le Congrès d'un "cadre civil" établissant des droits et devoirs pour les pouvoirs publics, les entreprises et les usagers du web.

Présenté par le gouvernement comme une véritable "constitution d'Internet", le texte garantit la liberté d'expression mais surtout la protection de la confidentialité de l'usager contre toute violation et utilisation indue de ses données, désormais passibles de sanctions ad hoc.

/ATS


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