Le dernier fief des rebelles dans la région de Qousseir, dans le centre-ouest de la Syrie, est tombé aux mains des troupes du régime, a rapporté la télévision d'Etat syrienne samedi. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) craint un "massacre".
"Nos forces armées valeureuses ont rétabli la sécurité et la stabilité à Boueida al-Charqiya", a indiqué la chaîne en référence à cette localité où se sont réfugiés les rebelles après la prise cette semaine de la ville voisine de Qousseir, ex-place forte des insurgés.
"Où sont les centaines de civils et de blessés qui ont fui Qousseir pour se réfugier à Boueida al-Charqiya? On n'a aucune nouvelle d'eux", a affirmé l'OSDH. L'ONG proche des rebelles a assuré que tous les militants dans la zone étaient injoignables.
Le Liban bombardé
Dans la matinée, des combats se sont déroulés aux abords de Boueida al-Charqiya entre armée et Hezbollah libanais d'une part et les insurgés d'autre part, selon l'OSDH.
Les hélicoptères syriens ont par ailleurs de nouveau bombardé dans la nuit de vendredi à samedi une région libanaise près de la frontière syrienne et partisane de l'opposition au régime de Bachar al-Assad, a affirmé un responsable des services de sécurité. Six obus auraient été lancé, sans faire de victimes.
Mercredi, un hélicoptère syrien avait bombardé Aarsal, une localité libanaise à majorité sunnite connue pour son soutien à la rébellion.
Des tensions au Liban
Depuis le début du conflit syrien en 2011, la région d'Aarsal a été un passage pour les blessés et les réfugiés, mais également, selon des sources de sécurité, pour la contrebande d'armes ou le passage de combattants à travers la frontière.
La guerre civile en Syrie exacerbe les tensions au Liban voisin, profondément divisé entre partisans et opposants au régime de Bachar al-Assad. Vendredi, l'armée libanaise a mis en garde contre des "complots" visant à entraîner le Liban dans une "guerre absurde" après la multiplication des violences liées au conflit syrien.
