Au moins vingt-cinq civils dont quatre enfants ont péri dans des raids aériens de l'armée syrienne sur un marché de légumes et près d'un hôpital dans un quartier rebelle d'Alep, dans le nord de la Syrie, a rapporté samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Plusieurs immeubles ont également été détruits et des dizaines de personnes blessées.
Sur une vidéo mise en ligne par une organisation syrienne de défense des droits humains, Insaan Rights Watch, on peut voir des habitants retirant des corps mutilés de véhicules carbonisés.
Plusieurs centaines de personnes, dont des dizaines de femmes et d'enfants, ont été tuées lors de raids aériens ces dernières semaines dans le secteur de la grande métropole du nord de la Syrie, selon l'OSDH.
Les autorités syriennes affirment qu'elles ne font là que combattre les insurgés qui tiennent une grande partie de la ville. Alep est l'un des principaux fronts du conflit qui ravage le pays depuis plus de deux ans et demi.
Mais le largage de "barils d'explosifs" a été condamné par les ONG des droits humains et par les Etats-Unis, qui y voient un bombardement à l'aveuglette effectué avec des engins artisanaux - des bidons bourrés d'explosifs et de fragments métalliques - qui tombent de la soute des avions.
Les troupes fidèles au président Bachar al Assad ont repris ces dernières semaines une partie du territoire au sud-est d'Alep et ont progressé également dans les banlieues de la capitale.
Une embuscade tendue par l'armée vendredi dans les monts Kalamoun, au nord de la capitale, a fait au moins 60 morts. Selon l'OSDH, les victimes sont des insurgés, mais d'après la Coalition nationale syrienne (CNS, instance qui représente l'opposition à l'étranger), les morts sont des civils.