Syrie: consultations sur la participation de l'Iran à Genève II

"Des consultations intenses et urgentes sont en cours" à propos de la participation de l'Iran à la conférence de Genève II sur la Syrie, a indiqué Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l'ONU a invité Téhéran, mais Washington et l'opposition syrienne s'y opposent.

La Coalition nationale syrienne (CNS) exige que l'invitation faite à la République islamique soit retirée d'ici 20h00, faute de quoi elle ne participera pas à la conférence qui doit s'ouvrir mercredi à Montreux.

Washington attend également que l'invitation de l'Iran soit "retirée". L'Iran, allié de Damas, "n'a jamais pris position en faveur du communiqué de Genève I", qui appelle à une transition politique en Syrie, a expliqué un haut responsable du département d'Etat, sous couvert d'anonymat.

L'Arabie saoudite, l'un des principaux soutiens de l'opposition à Bachar al Assad, avance le même argument. "Les Iraniens n'ont pas adopté cette position, ce qui fait qu'ils ne peuvent assister à la conférence, d'autant plus qu'ils ont des forces militaires qui combattent auprès des troupes du régime" de M. Assad, écrit l'agence officielle saoudienne SPA.

Sans condition préalable

Téhéran a pour sa part accepté, sans condition préalable, l'invitation du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon à participer à Genève II, a rapporté l'agence de presse iranienne Isna.

"Nous avons toujours refusé toute condition préalable pour participer à la réunion de Genève II sur la Syrie (...) A partir de l'invitation officielle que nous avons reçue, l'Iran se rendra à Genève II sans condition préalable", a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, citée par Isna.

Objectifs inconciliables

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dit s'être entretenu longuement ces derniers jours avec Mohammad Javad Zarif, chef de la diplomatie iranienne. Il s'est dit convaincu que Téhéran était désormais en accord avec cette "déclaration de Genève".

Les objectifs des deux camps semblent toutefois inconciliables, l'opposition martelant que son seul but est de se débarrasser du président Bachar al-Assad. Son régime a maintes fois répété qu'il ne comptait pas "remettre le pouvoir à qui que ce soit" lors de Genève II.

/ATS


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