La perspective de frappes aériennes occidentales en Syrie se précise d'heure en heure, mais Russie et Chine continuent d'afficher leur ferme opposition à toute intervention étrangère armée contre le régime de Bachar al-Assad. L'opposition syrienne aurait été informée par les Occidentaux qu'une intervention était désormais une question de jours.
"L'opposition a été informée en termes très clairs qu'une action visant à dissuader tout nouvel usage d'armes chimiques par le régime Assad pourrait intervenir dans les prochains jours (...)", ont indiqué des participants à une réunion entre des émissaires des onze pays "Amis de la Syrie" et la Coalition nationale syrienne (CNS) à Istanbul.
Confirmant l'imminence d'une intervention militaire, le chef du Pentagone, Chuck Hagel, a affirmé que l'armée américaine se tenait prête à agir immédiatement au cas où Barack Obama en donnerait l'ordre. Pour l'instant, le président américain n'a pas encore pris de décision.
Vote jeudi à Londres
A Londres, le Premier ministre britannique, David Cameron, a écourté ses vacances. Il a rappelé les membres de la chambre des Communes, actuellement en congé parlementaire, pour débattre jeudi de la situation en Syrie. "Le gouvernement déposera une motion sur laquelle les députés voteront", ont indiqué les services du chef du gouvernement.
Les Occidentaux sont de plus en plus convaincus que des armes chimiques ont été employées par les forces pro-Assad, notamment lors d'une attaque près de Damas la semaine dernière. Ils ont franchi ainsi ce que Barack Obama avait désigné comme une "ligne rouge" dans ce conflit.
Damas menace
Niant les accusations portées contre lui, le gouvernement syrien a promis de se défendre contre une frappe internationale. "S'en prendre à la Syrie n'est pas une mince affaire. Nous avons des moyens de défense qui vont surprendre", a averti le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem.
Sur le terrain, les inspecteurs de l'ONU, autorisés par le pouvoir syrien à enquêter sur ces attaques, ont reporté à mercredi une deuxième visite prévue après avoir été la cible de coups de feu, lundi.