Pour Barack Obama, la communauté internationale ne doit pas rester "silencieuse" face à la "barbarie" en Syrie. Ne pas réagir à cette violence "ne fait qu'augmenter le risque d'attaques supplémentaires", a-t-il estimé. Il s'exprimait à l'issue d'une visite en Suède où la crise syrienne a été abordée avec le Premier ministre Fredrik Reinfeldt.
"La crédibilité de la communauté internationale est en cause, et celle des Etats-Unis et du Congrès", a insisté le président américain. Samedi passé, Barack Obama a appelé les élus à soutenir sa décision de principe de lancer des frappes en Syrie.
A ce titre, le président s'est dit persuadé que le Congrès voterait en faveur d'une telle résolution. "Je pense que le Congrès l'approuvera, parce que (...) si la communauté internationale ne parvient pas à faire respecter certaines règles (...) au fil du temps, le monde deviendra un endroit moins sûr", a-t-il averti.
En Russie jeudi
M. Obama, dont la visite sur les deux rives de la Baltique est placée sous le signe de la situation en Syrie, a aussi été interrogé sur les différends qui persistent entre lui et son homologue russe Vladimir Poutine. Ce dernier est hôte du G20 de Saint-Pétersbourg, où le président américain se rendra jeudi et vendredi.
M. Poutine, qui a toujours soutenu le régime syrien, a exigé des "preuves convaincantes" du recours aux armes chimiques du régime syrien. Après avoir laissé entendre qu'il pourrait accepter une action militaire validée par l'ONU, il a prévenu qu'un feu vert unilatéral du Congrès américain à l'usage de la force contre Damas constituerait un "acte d'agression".
La Syrie dans le noir
Sur le terrain les violences ne connaissent elles aucun répit. La quasi-totalité de la Syrie est privée d'électricité, suite à un attentat contre une ligne de haute tension dans le centre du pays.
Le gouvernement a promis que le courant serait rétabli progressivement "dans les prochaines heures". Ce sont surtout les quartiers de Damas, ainsi que les banlieues de la capitale syrienne, qui ont été touchés.