L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) était toujours sans nouvelles samedi de ses deux groupes d'observateurs portés disparus dans l'est de l'Ukraine. L'une de ces équipes, dont fait partie un Suisse, est accusée d'"espionnage" par les séparatistes pro-russes.
"Nous les avons mis en examen", a affirmé ce responsable, Vladimir Rogov, du "Front populaire du Donbass". Et d'ajouter à l'agence russe Ria Novosti: "Nous sommes en contact permanent avec la mission de l'OSCE qui est au courant que tout va bien avec ses collaborateurs".
Un autre porte-parole des séparatistes a fait savoir que les observateurs pourraient être échangés contre des militants séparatistes emprisonnés.
La Russie assure mener des discussions avec les activistes sur le sort des observateurs. Mais les négociations "traînent en longueur" et on ignore quelle en sera la durée et l'issue, a déclaré l'ambassadeur russe auprès de l'OSCE, Andreï Kelin, à l'agence Itar-Tass.
De son côté, l'OSCE a indiqué samedi sur Twitter n'avoir aucune nouvelle information quant aux deux groupes d'observateurs portés disparus. Un premier groupe de quatre observateurs, dont un Suisse, sont portés manquants depuis lundi soir dans la région de Donetsk. Quatre observateurs internationaux et un interprète ukrainien ont en outre disparu jeudi soir dans la région de Lougansk.
Sur le terrain, des heurts sporadiques ont à nouveau eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, notamment à l'aéroport de Donetsk où les séparatistes ont fait état de six morts dans leurs rangs. Dans ce contexte, l'Ukraine a accusé la Russie d'avoir lancé une campagne de propagande en dénonçant une "opération punitive" de Kiev dans l'est de l'Ukraine.
"Le Kremlin ne cesse de faire des déclarations basées sur l'émotion et d'inventer des informations avec pour objectif de soutenir l'agression russe", a dénoncé le ministre ukrainien des affaires étrangères, Andriï Dechtchitsa.
Vendredi, le chef de la diploamtie russe Sergueï Lavrov a une nouvelle fois appelé son homologue américain John Kerry pour lui demander de convaincre Kiev de cesser son offensive. Vladimir Poutine a multiplié ces derniers jours les appels dans le même sens dans des entretiens téléphoniques avec plusieurs dirigeants occidentaux.