Au moins 30 personnes ont été tuées dans une puissante explosion dans un marché d'armes à Mayadeen, une ville syrienne proche de la frontière avec l'Irak, a rapporté la télévision d'Etat. Et au nord et au nord-ouest du pays, au moins 22 Syriens sont morts dans les violences.
Al-Mayadeen, ville de l'est de la Syrie située à 80 km de l'Irak, est sous le contrôle de rebelles islamistes et de la branche syrienne d'Al-Qaïda, le Front Al-Nosra.
Cette coalition est en guerre à la fois contre le régime de M. Assad mais aussi contre l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), puissant groupe djihadiste qui opère en Syrie et en Irak.
Un responsable rebelle de la région a affirmé que l'explosion à Mayadeen était un attentat à la voiture piégée "perpétré par l'EIIL" et qui a coûté la vie à au moins 15 civils.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), proche des rebelles, "une bombe à l'intérieur du véhicule d'un trafiquant d'armes" a explosé par accident, "provoquant des explosions" sur les lieux. "Au moins huit civils ont péri et 21 autres ont été blessés", a indiqué l'ONG. Ces éléments restent impossibles à vérifier de manière indépendante.
Ailleurs en Syrie, la petite ville d'Anadane, tenue par les rebelles dans le nord, a été visée par un bombardement aux barils d'explosifs tuant 13 personnes, selon l'OSDH.
Et à Kafr Batikh, dans la province d'Idleb (nord-ouest), des raids aériens ont coûté la vie à neuf personnes, a également indiqué cette même source.
Groupe ultra-radical, l'EIIL qui aspire à créer un émirat islamique entre l'Irak et la Syrie, a pris plusieurs secteurs du nord de l'Irak en début de semaine dans une offensive spectaculaire.
De ce fait, le groupe multiplie ses attaques contre les rebelles et Al-Nosra notamment dans l'est de la Syrie, dans la province pétrolière de Deir Ezzor, où plus de 600 personnes ont péri depuis fin avril dans les combats.