Trois morts lors de la forte mobilisation des partisans de Morsi

La situation reste tendue en Egypte deux jours après la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi. Alors que des affrontements ont fait au moins trois tués vendredi au Caire, la chambre haute du Parlement, la Choura, a été dissoute.

Le président par intérim Adly Mansour a décidé de dissoudre la Choura, dominée par les islamistes. La chambre haute du Parlement égyptien assumait la totalité du pouvoir législatif après la dissolution l'an dernier de la chambre des députés.

Adly Mansour a aussi nommé un nouveau chef du renseignement, a indiqué l'agence officielle MENA. Outre l'éviction de M. Morsi, l'armée égyptienne a annoncé la suspension de la Constitution, et l'organisation d'élections législatives et présidentielle à une date inconnue. Un nouveau gouvernement doit lui également être constitué.

Forte mobilisation

Ces remous politiques ont provoqué vendredi une forte mobilisation en faveur du président islamiste déchu. Les pro-Morsi ont appelé à manifester en masse "pacifiquement" pour cette journée intitulée "vendredi du refus".

Le camp adverse a réagi en appelant à des manifestations massives. Il veut "défendre la révolution du 30 juin", allusion à la journée ayant vu les plus importantes manifestations contre le président déchu.

Affrontements meurtriers

Avant l'aube, des violences ont éclaté vendredi dans la péninsule du Sinaï. Un soldat a été tué et deux blessés dans des attaques simultanées de militants islamistes contre des postes de police et militaires, selon une source médicale.

Au Caire, au moins trois manifestants ont été tués dans des échanges de tirs entre partisans de Mohamed Morsi et des soldats. Après des tirs de gaz lacrymogènes, la foule s'est dispersée. Une heure plus tard, des centaines de personnes étaient toujours à proximité. Le quartier était survolé par des hélicoptères de l'armée.

Des manifestations ont également rassemblé des milliers de personnes à Alexandrie, Assiout, Suez, El Arich et Ismaïlia. Dans ces trois dernières villes, l'armée a tiré en l'air et fait usage de gaz lacrymogènes pour empêcher les pro-Morsi d'envahir des bâtiments publics. A Damanhou, des heurts entre partisans et adversaires du président déchu ont fait 21 blessés, dont trois par balles.

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