Turquie: un double attentat fait 41 morts - Damas soupçonné

Deux voitures piégées ont explosé samedi à Reyhanli, dans le sud de la Turquie, près de la frontière avec la Syrie, faisant au moins 41 morts et 100 blessés. Les autorités turques disent soupçonner le régime du président syrien Bachar al-Assad.Le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler, a annoncé que deux véhicules remplis d'explosifs avaient explosé vers 12h55 en Suisse devant la mairie et la poste de Reyhanli, une localité située à huit kilomètres d'un important poste-frontière avec la Syrie.Les déflagrations ont été particulièrement puissantes et les secouristes recherchaient d'éventuelles victimes sous des décombres, selon l'agence de presse Anatolie, qui mentionnait plusieurs véhicules totalement détruits par les explosions.Damas fortement suspectéInterrogé sur un éventuel lien entre ces attentats et le conflit syrien, le vice-premier ministre et porte-parole du gouvernement Bülent Arinç a estimé que le régime de Damas et le président syrien Bachar al-Assad faisaient figure de suspects."Avec leurs services de renseignement et leurs groupes armés, ils font certainement figure de suspects habituels pour la mise en oeuvre et davantage encore pour l'instigation d'un plan aussi démoniaque", a déclaré M. Arinç sur NTV, soulignant toutefois que l'enquête n'en était qu'à son commencement.Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a quant à lui souligné la "coïncidence" entre ces attaques et une "accélération" des efforts pour résoudre la crise syrienne, avec notamment une visite prévue du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Washington le 16 mai.Allusion au PKKM. Erdogan a pour sa part souligné que "toutes les unités de renseignement" étaient à pied d'oeuvre pour identifier les responsables de l'attentat."Certains qui ne voient pas de manière positive le vent de liberté qui souffle sur notre pays, peuvent être impliqués dans ces actions", a-t-il déclaré. Il faisait allusion au processus de paix en cours depuis plusieurs mois entre Ankara et les rebelles kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). /SERVICE


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