Ueli Steck et ses camarades ont signé un accord avec les sherpas
Un accord a pu être signé à la suite de la violente dispute qui a opposé samedi dans l'Everest des alpinistes occidentaux, dont le Suisse Ueli Steck, à des sherpas. Les versions des deux camps demeurant discordantes, l'enquête des autorités népalaises se poursuit."Lundi, nous nous sommes retrouvés au camp de base. Tous les chefs de l'expédition étaient présents ainsi que notre escorte. Nous avons tous signé un accord", explique mercredi le montagnard bernois dans une interview accordée à "Migros-Magazine", qui a soutenu son expédition népalaise.Selon Ueli Steck, ce texte stipule que par un "malencontreux hasard, notre équipe et les sherpas se sont télescopés" à proximité du camp numéro 3, situé à plus de 7000 mètres d'altitude. L'accord précise que "de tels événements ne doivent plus jamais se reproduire".Menaces de mortLe Bernois est célèbre dans le milieu de la montagne pour ses exploits en solitaire et ses records de vitesse. Il se préparait à vaincre le "toit du monde" en compagnie de l'alpiniste italien Simone Moro.Alors que les trois hommes se dirigeaient vers le camp numéro 3, ils ont aperçu une équipe de sherpas qui souhaitait assurer la même route, explique Ueli Steck. "Pour ne pas les gêner, nous nous sommes déplacés de 50 mètres", une manoeuvre que "n'ont pas du tout appréciée" les sherpas.Version différenteUne fois parvenus au camp, les trois Occidentaux ont été apostrophés par le leader des sherpas, qui a fait des moulinets avec ses deux piolets, poursuit l'alpiniste. "Simone a haussé le ton et lâché quelques jurons", après quoi la tension a augmenté: selon Ueli Steck, "une centaine de sherpas se sont rués sur nous".Interrogé par la publication "Outside Magazine", un autre alpiniste logeant au camp numéro 3 présente les faits différemment. Selon l'Américain Garrett Madison, les sherpas auraient demandé à Steck et Moro d'attendre qu'ils aient préparé des cordes pour commencer leur ascension. "Simone a commencé à hurler, notamment avec des mots incendiaires." /SERVICE