Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a insisté sur la nécessité d'un cessez-le-feu sans aucune condition dans l'est de l'Ukraine. Kiev demande, elle, aux rebelles de déposer les armes avant de négocier.
"Il faut enlever tous les ultimatums, toutes les conditions préalables, il faut souligner que ce que l'Ukraine a signé dans la déclaration de Berlin, (...) c'est clairement un cessez-le-feu bilatéral", a souligné M. Lavrov au cours d'une conférence de presse avec son homologue italienne Federica Mogherini.
La déclaration de Berlin, signée par les ministres des Affaires étrangères ukrainien, russe, français et allemand la semaine dernière "ne comportait pas de conditions", a relevé M. Lavrov.
Les dirigeants européens continuent à encourager une solution politique au conflit entre insurgés prorusses et forces ukrainiennes. Aux yeux de Kiev, un cessez-le-feu inconditionnel ne ferait que permettre aux rebelles de se renforcer.
Les insurgés prorusses "ne sont pas prêts à obéir aux ultimatums de Kiev sur le fait qu'il faut capituler et rendre les armes avant de commencer les négociations", a souligné le chef de la diplomatie russe.
Après avoir repris la ville de Slaviansk, les troupes gouvernementales ukrainiennes ont indiqué se préparer à reprendre Donetsk et Lougansk. Elles souhaitent ensuite contrôler la frontière avec la Russie.