Les pourparlers de paix entre Kiev et les rebelles prorusses pourraient avoir lieu "dimanche ou lundi" à Minsk, a indiqué François Hollande. Ces discussions se dérouleront en présence de représentants de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
"Dans les prochains jours, je peux vous en faire la confirmation, nous allons continuer à parler avec le président (Vladimir) Poutine, le président (Petro) Porochenko, Angela Merkel et moi-même", a indiqué le président français. Il s'est exprimé vendredi à Bruxelles, au terme du sommet des dirigeants de l'Union européenne.
"Ca va se faire dans les prochains jours compte tenu de ce qui va se produire dimanche ou lundi, la réunion du groupe de contact" à Minsk, a ajouté le président français.
Le président ukrainien avait indiqué mercredi "espérer" une réunion dans la capitale biélorusse du groupe de contact. Ce groupe négocie avec les rebelles la mise en oeuvre d'un plan de paix signé en septembre, mais qui n'a jamais été véritablement appliqué.
"Nous voulons avancer et avancer vite, pour qu'il y ait encore de nouveaux progrès d'ici la fin de l'année et puis encore davantage l'année prochaine", a ajouté M. Hollande. Il a demandé que "toutes les dispositions de Minsk puissent être appliquées".
Une rencontre à Minsk avait été initialement programmée le 9 décembre, date de l'entrée en vigueur d'une nouvelle trêve dans le conflit de huit mois qui a fait plus de 4700 morts. Mais en dépit du cessez-le-feu globalement respecté aux yeux des protagonistes, ces pourparlers n'ont pas eu lieu.
Les combats en Ukraine ont causé la fermeture de 147 écoles dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, a dénoncé vendredi l'UNICEF. L'éducation de 50'000 enfants est interrompue depuis le 1er septembre, selon l'agence de l'ONU.
"Il est primordial que les enfants puissent retourner à l'école et reprendre les cours. Beaucoup d'enfants souffrent de ce conflit. Ils sont les témoins de violences et de bombardements", a affirmé à Genève la directrice régionale de l'UNICEF pour l'Europe centrale et orientale Marie-Pierre Poirier.
Certaines des écoles sont en ruine. D'autres restent fermées pour des raisons de sécurité, a-t-elle précisé.