Un Palestinien a attaqué à l'acide une famille d'Israéliens avec quatre enfants près de Bethléem et d'un bloc de colonies israéliennes. L'agresseur a ensuite été blessé par des tirs d'un passant alors qu'il tentait de fuir. Ces violences s'inscrivent dans un contexte très tendu depuis l'été en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Le Palestinien qui a commis l'agression à l'acide avait été pris en stop par une famille d'Israéliens près d'un point de contrôle proche du bloc de colonies de Goush Etzion, a dit l'armée israélienne. Il a projeté de l'acide sur les occupants du véhicule, un couple et leurs quatre enfants. La famille a été légèrement blessée.
L'homme a été identifié par des résidents de Nahalin, le village proche de Bethléem d'où il est originaire, sous le nom de Jamal Ghayyada. Ils le décrivent comme un homme d'une cinquantaine d'années emprisonné par le passé pour des raisons de sécurité et souffrant depuis sa sortie de prison de troubles psychiques.
L'animosité générale s'est encore accrue avec le décès, mercredi, d'un haut dirigeant palestinien, mort à la suite de heurts avec les soldats israéliens au cours d'une manifestation contre la colonisation en Cisjordanie. Ziad Abou Eïn, ancien prisonnier, ancien vice-ministre et vétéran populaire de la cause palestinienne, est de longue date la plus haute personnalité à mourir dans de telles circonstances.
Sa disparition a fait redouter un nouvel accès de fièvre au point que l'armée israélienne a annoncé avoir déployé en Cisjordanie deux bataillons de soldats et deux compagnies de garde-frontières supplémentaires. La grande prière musulmane a été suivie de heurts entre Palestiniens et soldats israéliens.
Une centaine de Palestiniens ont manifesté devant la prison militaire d'Ofer, près de Ramallah. Les soldats israéliens ont tiré à balles réelles dans les jambes et blessé dix manifestants, ont dit les secours. A Hébron, neuf personnes ont été blessées, l'un par balle réelle, les autres par balles en caoutchouc quand des jeunes ont affronté les soldats israéliens qui leur ont également tiré dans les jambes.
A Athènes, l'enquête sur l'attentat contre l'ambassade d'Israël n'a pas tardé à donner ses premiers résultats. Les deux kalachnikovs utilisées sont les mêmes que celles qui ont servi lors de tirs contre l'ambassade d'Allemagne il y a un an. Cet attentat avait été revendiqué à l'époque par le groupe d'extrême-gauche "Combattants populaires", apparu ces dernières années dans le pays.