La banlieue de Damas a été frappée samedi par un nouvel attentat meurtrier au moment même où l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, entamait en Egypte une tournée régionale pour préparer la conférence de paix dite Genève 2.
Dans la banlieue sud-est de Damas, un attentat a frappé l'entrée de la ville pro-régime de Jaramana, faisant 16 blessés parmi les civils, a rapporté l'agence officielle syrienne Sana, en accusant des "terroristes", la terminologie du régime pour désigner les rebelles.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), proche de l'insurrection, a fait état pour sa part de 16 soldats et 15 rebelles islamistes tués dans cet attentat et les intenses combats qui l'ont suivi. Cela s'est passé lorsque les rebelles ont tenté de conquérir un barrage stratégique entre Jaramana, ville à majorité chrétienne et druze, et la localité rebelle adjacente de Mléha.
Par ailleurs, alors que 3000 civils sont pris au piège dans la ville de Mouadamiyat al-Cham, en banlieue de Damas, la patronne des opérations humanitaires de l'ONU, Valérie Amos, a appelé à un cessez-le-feu et à l'établissement immédiat d'un couloir humanitaire pour les secourir. Les Etats-Unis avaient déjà lancé pareil appel vendredi.
L'OMS s'inquiète
Parallèlement, l'ONU et les Etats-Unis déployaient des efforts en vue d'organiser la conférence de paix internationale dite Genève 2, espérée pour le mois de novembre.
Le médiateur onusien Lakhdar Brahimi a rencontré samedi au Caire le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil Fahmy, avant de s'entretenir dimanche avec le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi. Sa tournée régionale doit également le conduire à Damas et Téhéran.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a d'autre part annoncé samedi deux cas suspects de poliomyélite en Syrie, une maladie très contagieuse qui n'avait pas été enregistrée dans ce pays depuis 1999.