Un corps découvert récemment serait celui d'un otage français

Un corps découvert récemment dans le nord du Mali serait, selon "une très forte probabilité", celui de l'otage français Philippe Verdon, a annoncé dimanche soir le ministère français des Affaires étrangères. L'otage avait été enlevé par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en novembre 2011.

"Des vérifications complémentaires sont en cours", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, qui a précisé que son ministère était en contact avec la famille de l'otage.

Plus tôt dans la journée, le président François Hollande dans son entretien télévisé du 14 juillet avait déclaré avoir "des informations des plus mauvaises sur Philippe Verdon". "Hélas, tout indique qu'il serait mort il y a déjà plusieurs semaines", a-t-il déclaré, sans évoquer toutefois le corps retrouvé au Mali.

Les radios RTL et RFI avaient annoncé la découverte du corps début juillet. Une source proche de l'enquête a précisé qu'un prélèvement avait été effectué sur la dépouille pour vérifier qu'il s'agissait bien du Français, dont le décès avait déjà été annoncé en mars par Aqmi mais jamais formellement confirmé par les autorités françaises.

Cette source n'a pas précisé si le résultat des analyses génétiques était connu.

Voyage d'affaires

M. Verdon et un autre Français, Serge Lazarevic, ont été enlevés le 24 novembre 2011 dans leur hôtel à Hombori, dans le nord-est du Mali. Ils étaient en voyage d'affaires pour un projet de cimenterie, selon leurs proches, qui ont démenti tout lien avec des mercenaires ou des services secrets. Serge Lazarevic reste détenu par Aqmi.

Âgé de 53 ans, Philippe Verdon souffrait en partant pour le Mali d'un ulcère et de tachycardie. "Pour nous, il est possible qu'il soit mort à cause de ses pathologies et qu'Aqmi s'en serve pour une mise en scène", avait déclaré en mars dernier Pascal Lupart, qui dirigeait le comité de soutien en faveur de l'otage.

Quatre autres Français ont été enlevés en septembre 2010 au Niger, également par Aqmi, ainsi que deux autres Français enlevés à la fin de l'année dernière, l'un au Mali et l'autre au Nigeria.

L'Etat français "fait tout" pour ramener les otages retenus au Sahel, a assuré dimanche le président François Hollande. Ce dernier a également évoqué le sort de deux journalistes français disparus en juin dernier en Syrie. Il a assuré que Paris faisait également tout pour les localiser et "connaître les intentions de leurs ravisseurs".

/SERVICE


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