Le gouvernement brésilien a annoncé jeudi la mise en place d'une cellule de renseignement chargée de prévenir et contrôler les actes violents tels que ceux constatés en marge des manifestations de ces derniers mois. Il s'agira, selon les autorités brésiliennes, de prévenir avant de guérir.
Cette nouvelle entité devra "analyser les situations d'abus et d'actes illicites" et assurera un suivi "des modus operandi, des responsables (des violences) afin de les prévenir", a annoncé à la presse le ministre brésilien de la Justice Jose Eduardo Cardozo.
La cellule comprendra des éléments de la police fédérale et des secrétariats à la sécurité des Etats de Sao Paulo et Rio de Janeiro, qui ont été le théâtre de la plupart des actes de violence depuis juin.
"Nous ne pouvons permettre ces situations d'abus et d'actes illégaux lors des manifestations", a assuré le ministre. Il a expliqué que les renseignements glanés par cette nouvelle structure permettront de garantir la sécurité des manifestants et de prévenir les déprédations constatées ces derniers mois.
Le gouvernement brésilien s'est récemment dit "très préoccupé" par les violences commises en marge des manifestations qui continuent de se dérouler dans le pays depuis la grande fronde sociale de juin, en particulier à Rio de Janeiro et à Sao Paulo, à huit mois du Mondial de football.
Ces violences sont imputées principalement aux Black Bloc, des groupes de jeunes anarchistes vêtus de noir et encagoulés, qui affrontent les forces de police et se livrent à des actes de vandalisme contre des symboles du capitalisme, tels que les restaurants McDonald's ou les banques privées.
Jeudi soir, plusieurs centaines de jeunes anarchistes, 400 selon la police, ont à nouveau manifesté à Rio avec des bâillons noirs sur la bouche pour protester contre la répression policière et exiger la libération de leurs camarades détenus lors de précédentes marches.
