Une nouvelle vague d'attentats a fait au moins une cinquantaine de morts en Irak, où les violences meurtrières se multiplient à l'approche des élections d'avril prochain. Le Premier ministre Nouri al-Maliki a appelé à une action internationale contre Al-Qaïda et ses filiales.
A Bagdad, au moins 27 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans l'explosion d'au moins huit voitures piégées, en particulier dans un marché bondé du quartier al-Chaab, dans le nord, et devant un restaurant très fréquenté, selon des responsables médicaux et de sécurité.
Des traces de sang étaient visibles à la rue Sanaa, où cet attentat a fait trois morts. Le plafond du restaurant s'est partiellement effondré et des commerces et des voitures ont été endommagés. Le bilan aurait pu être encore plus lourd, selon la police, qui a annoncé avoir mis en échec quatre tentatives d'attaques kamikazes dans des voitures piégées dans la capitale.
A Bohroz, au nord-est de Bagdad, au moins 16 personnes ont été tuées et une vingtaine d'autres blessées quand un kamikaze a fait détoner sa ceinture d'explosifs au milieu des funérailles d'un membre des milices Sahwa. Et dans le nord du pays, sept personnes, dont trois soldats, ont été tuées dans et autour de Mossoul.
Ces attentats n'ont pas été revendiqués, mais des insurgés liés à Al-Qaïda mènent souvent des attaques coordonnées contre des civils, les forces de l'ordre ou encore les milices sunnites Sahwa, recrutées pour lutter contre le réseau extrémiste.
Nouri al-Maliki a appelé à une action internationale coordonnée contre Al-Qaïda et ses filiales. "Cela pourrait prendre du temps", a-t-il prévenu dans son allocution télévisée hebdomadaire, "mais (...) rester silencieux conduirait à des sous-Etats créant des problèmes pour la sécurité de la région et du monde", a-t-il dit.
Il a également appelé à "une position forte contre les pays qui soutiennent (les insurgés) et à tarir les ressources des terroristes". "La bataille sera longue", a encore déclaré le chef du gouvernement.