Twitter est de plus en plus utilisé en diplomatie, selon une étude présentée à Genève. Plus de 83% des gouvernements ont une présence sur le réseau social et deux tiers des chefs d'Etat et de gouvernement ont un compte personnel. En revanche, la Suisse reste en retrait: le président Didier Burkhalter n'a même pas de compte.
En un an, le nombre de comptes Twitter parmi les gouvernements a augmenté de 28%, selon l'étude réalisée par Burson-Marsteller. Seuls 32 gouvernements, surtout en Afrique et dans le Pacifique, n'ont pas de compte Twitter.
Les quatre dirigeants mondiaux les plus suivis sur Twitter sont Barack Obama (@BarackObama) avec 43 millions d'adeptes ("followers"), le pape François (@Pontifex) suivi par 14 millions de personnes en neuf langues, le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono (@SBYudhoyono), avec cinq millions d'adeptes et le nouveau premier ministre indien Narendra Modi (@NarendraModi), qui vient d'atteindre les cinq millions.
Tous les dirigeants mondiaux ont envoyé depuis la création de Twitter en 2007 près de deux millions de tweets, en moyenne quatre par jour. La présidence du Mexique (@PresidenciaMX) est actuellement l'une des plus prolifiques, avec en moyenne 78 tweets par jour. Le compte du gouvernement mexicain (@gobrep) n'en est pas loin, avec 71 tweets par jour.
En revanche, le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) n'a pas de compte Twitter, ni le président de la Confédération Didier Burkhalter. Par contre, les représentations à l’étranger peuvent en avoir si elles ont obtenu le feu vert de Berne, a précisé une porte-parole du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), Paola Ceresetti. Des directives en précisent les conditions.
Il faut en particulier que les ambassades suisses "disposent des ressources requises, en personnel et en temps, pour garantir durablement la gestion, la modération, l’actualisation et la qualité des messages".
Berne met des informations sur les relations entre la Suisse et l'ONU à l'adresse @swiss_un. Cette adresse couvre toutes les activités liées à l’action multilatérale dans le contexte onusien, donc les activités des missions suisses de Genève, New York, Vienne et celles qui ont lieu à Rome, La Haye et Nairobi.