Violences machistes: des manifestantes malmenées par la police

La police a utilisé des canons à eau dans le nord de l'Inde contre des manifestantes venues dénoncer les violences faites aux femmes, selon des images de la télévision. Les protestataires se sont insurgées après le récent viol en réunion et le meurtre de deux adolescentes.

Plusieurs centaines de manifestants, essentiellement des femmes, s'étaient rassemblés devant le siège du gouvernement de l'Uttar Pradesh, à Lucknow. L'Etat du nord de l'Inde, où les deux jeunes filles de 12 et 14 ans ont été violées et tuées.

Basse caste

Les deux cousines ont été retrouvées mercredi pendues à un manguier dans un village pauvre de l'Uttar Pradesh, dans le district de Badaun. Les analyses médicales ont prouvé qu'elles avaient subi de multiples violences sexuelles.

La colère s'est amplifiée après que les pères des deux filles eurent déclaré que la police locale avait refusé dans un premier temps d'aider à trouver les coupables. L'appartenance des victimes à une basse caste, avait été invoquée. L'enquête avait toutefois finalement été lancée et cinq hommes arrêtés.

Parmi eux trois ont été inculpés de meurtre et de viol en réunion, tandis que les deux autres, des policiers, sont accusés de complicité criminelle, a précisé le commissaire Saxena.

Violées et pendues

Les deux adolescentes ont été agressées alors qu'elles se rendaient dans un champs pour aller aux toilettes, dans l'obscurité, car leur logement ne possède pas de latrines. La police a indiqué qu'elles avaient été violées, puis pendues par leurs agresseurs.

Le calvaire des deux jeunes filles a fait les gros titres de la presse indienne et internationale. L'agression s'est produite un an et demi après le viol en réunion d'une étudiante de la classe moyenne à Delhi. Cette dernière avait succombé à ses blessures.

Viol banalisé par le pouvoir

Le chef du parti au pouvoir dans cet Etat, Mulayam Singh Yadav, qui est le père du chef de l'exécutif, avait déclenché une polémique pendant la campagne pour les législatives. Il s'était déclaré hostile à la condamnation à mort pour viol car "les hommes sont les hommes".

/ATS


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