Vol MH17: une enquête doit désormais identifier la zone de tir

Les procureurs néerlandais chargés de l'enquête sur le crash du MH17 ont affirmé vendredi qu'ils devaient en premier lieu déterminer la zone d'où le missile qui pourrait avoir causé le drame a été tiré. Ils pourront ensuite entamer des poursuites.

"Quand nous saurons d'où il a été tiré, alors nous pouvons découvrir qui contrôlait la zone", a déclaré le procureur général Fred Westerbeke. "Le scénario le plus probable est que l'avion a été abattu depuis le sol", a-t-il également assuré à des journalistes.

Les Pays-Bas dirigent l'enquête sur le crash du vol MH17 le 17 juillet dans l'est de l'Ukraine, au coeur d'une zone contrôlée par les séparatistes prorusses. Le drame avait coûté la vie aux 298 personnes qui se trouvaient à bord, dont 193 Néerlandais.

Les Pays-Bas n'ont pas encore obtenu les images satellites américaines de la zone d'où le missile aurait pu être tiré, assure Fred Westerbeke. "Nous les recevrons", a-t-il ajouté, mais "c'est un long processus".

Equipage dédouané

Selon un premier rapport du Bureau d'enquête sur la sécurité (OVV), l'appareil a été perforé par de nombreux objets à grande vitesse avant de se disloquer en l'air.

Le rapport exclut que le crash ait été causé par une erreur de la part de l'équipage ou par des problèmes techniques. Les hypothèses restantes sont donc un tir -soit depuis le sol, soit depuis le ciel- ou un acte de terrorisme.

Kiev et l'Occident ont accusé les séparatistes d'avoir tiré un missile sol-air BUK fourni par Moscou qui, de son côté, accuse Kiev.

Téléphone suspect

Privilégiant la théorie d'un tir de missile depuis le sol, les enquêteurs étudient "environ 25" pièces de métal trouvées dans les corps des victimes qui ont été transportées aux Pays-Bas pour y être identifiées, assure Patricia Zorko, de la police nationale.

"Maintenant, nous devons déterminer s'ils viennent de l'intérieur de l'avion ou s'il s'agit de quelque chose en provenance de l'extérieur de l'avion", a-t-elle affirmé à des journalistes.

Des conversations téléphoniques entre les séparatistes, qui auraient été interceptées peu de temps après le crash, n'ont pas encore été identifiées. Les séparatistes y mentionneraient avoir abattu un avion.

/ATS


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