Compromis de Genève: bras de fer entre Moscou et Washington

Déploiement de soldats en Pologne et dans les pays baltes et menaces de sanctions: Washington a haussé le ton mardi face à la Russie. A l'inverse, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain, le chef de la diplomatie russe a exigé que Kiev respecte ses engagements pris à Genève.

Lors d'une discussion avec John Kerry, Sergueï Lavrov a également exigé que l'armée ukrainienne ne se mêle pas de la crise, que le groupe ukrainien d'extrême droit Secteur droit soit désarmé, que les militants pro-russes arrêtés dans le sud-est de l'Ukraine soient libérés et que le gouvernement de Kiev engage des réformes constitutionnelles.

Moscou, qui a ordonné mardi le départ d'une diplomate canadienne du territoire russe en représailles à la récente expulsion d'un attaché militaire russe par Ottawa, a-t-on appris des agences de presse russes. Le Canada a adopté une attitude très ferme à l'égard de Moscou dans la crise ukrainienne.

Appel de Washington aussi

Peu avant la discussion entre Sergueï Lavrov et John Kerry, le vice-président américain Joe Biden appelait depuis Kiev la Russie à passer des paroles aux actes après le compromis international jeudi dernier à Genève entre la Russie, les Etats-Unis, l'Ukraine et l'Union européenne.

Déploiement militaire américain

Mardi également, le porte-parole du Pentagone et contre-amiral John Kirby annonçait qu'une compagnie de 150 hommes de la 173e brigade aéroportée de l'armée américaine, basée en Italie, doit arriver mercredi en Pologne.

"Depuis l'agression russe en Ukraine, nous étudions tous les moyens possibles pour rassurer nos alliés et nos partenaires", a-t-il ajouté. Ce geste "est l'expression concrète des obligations qui nous lient en matière de sécurité en Europe", a encore souligné le contre-amiral Kirby. "C'est un message adressé à Moscou".

Reprise de l'opération "antiterroriste"

De son côté, le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov a annoncé la reprise de l'opération "antiterroriste" dans l'Est de l'Ukraine, suspendue avant Pâques, et estimé que les activistes pro-russes avaient "franchi la ligne rouge".

/ATS


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