Le Ministère public zurichois a testé l'ADN de 300 hommes dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'une psychiatre en décembre 2010. Une opération d'une ampleur inédite en Suisse qui n'a toutefois pas permis de trouver une piste.
Les hommes testés n'étaient pas des suspects mais avaient un lien avec la victime ou son entourage. Aucun d'entre eux ne correspond à l'ADN masculin retrouvé sur les lieux du crime, indique le procureur Matthias Stammbach lundi dans un entretien accordé au "Tages-Anzeiger".
Un test génétique était conduit à aussi large échelle pour la première fois en Suisse. Une telle opération ne peut pas être ordonnée par le Ministère public, précise M. Stammbach. Le Tribunal des mesures de contrainte a dû accorder une autorisation.
Certains des hommes concernés s'étaient opposés au test. Le Tribunal cantonal les a déboutés. Le profil génétique des personnes testées ne sera pas enregistré dans la banque de données ADN des autorités.
L'enquête continue de piétiner. La psychiatre, une Suissesse de 56 ans d'origine chilienne, avait été retrouvée poignardée dans son cabinet en ville de Zurich. La police n'a pas mis la main sur l'arme du crime. Une récompense de 10'000 francs au total n'a pas permis de faire avancer l'enquête.