Les principaux partis politiques de La Chaux-de-Fonds (NE), à l'exception de l'UDC, réitèrent leur soutien au Conseil communal dans l'affaire Legrix. Les présidents du PLR, du PS, du POP et des Verts redoutent que le climat ne s'apaise pas avant les élections de 2016.
"Pour le PLR, Jean-Charles Legrix est au centre des problèmes", a indiqué vendredi son président Christophe Ummel devant les médias. Il a souligné que son parti partageait le point de vue de l'exécutif dans ce dossier qui empoisonne la vie politique chaux-de-fonnière depuis maintenant cinq mois. "On s'épuise depuis un moment avec cette affaire", a renchéri le président du PS local Laurent Duding.
Les présidents des quatre partis ont répété qu'ils ne menaient pas une cabale contre l'UDC mais qu'ils dénonçaient l'attitude et la personnalité de son conseiller communal.
"La priorité reste la protection du personnel communal", a souligné la présidente du POP Pascale Gazareth. Pour ce parti, il faut mettre en place des protections pour les personnes qui devront travailler avec Jean-Charles Legrix.
Les présidents des quatre partis se disent persuadés que le conseiller communal UDC va terminer la législature. Ils sont opposés à la démission en bloc de l'exécutif et à l'organisation d'élections anticipées, relevant au passage que Jean-Charles Legrix ne peut pas être contraint à la démission. Ils soutiennent en revanche la décision de Conseil communal de mener une enquête complémentaire même si les modalités n'en sont pas connues.
Cette démarche intervient alors que Jean-Charles Legrix reprendra le travail lundi. L'élu UDC a été privé durant plusieurs mois de son dicastère à la suite de la publication au mois d'août d'un audit l'accusant de harcèlement moral sur certains de ses collaborateurs. Des accusations que l'intéressé conteste.
Mercredi dernier, le Conseil communal a procédé à une nouvelle répartition des départements comme l'exigeait une décision du Tribunal cantonal. Lors d'un vote, Jean-Charles Legrix s'est vu imposer le dicastère de la sécurité, des énergies et du tourisme. Une situation qui ne satisfait pas l'élu UDC.
L'affaire Legrix se poursuit sur le plan juridique. Le Conseil communal a contesté à la fin de l'année dernière le verdict du Tribunal cantonal et a annoncé qu'il portait le dossier devant le Tribunal fédéral.