L'Office fédéral de la culture (OFC) est prêt, sous condition, à donner un coup de pouce financier à la "coopérative de la roue de la grand-route", la faîtière des Yéniches de Suisse, en difficulté financière. Tout d'abord, l'OFC réclame la démission du président et de l'ensemble du conseil d'administration de l'organisation.
Les rapports de confiance sont rompus et un nouveau départ est nécessaire, a indiqué mardi à l'ats la responsable du dossier à l'OFC Fiona Wigger, confirmant une information de "20 Minuten.ch". La direction de l'organisation a besoin de structures et de responsabilités claires, a-t-elle précisé.
Si la coopérative respecte les conditions posées par l'OFC, ce dernier lui versera 40'000 francs en guise d'avance sur les prochaines subventions. La coopérative avait demandé le double à la Confédération.
C'est le magazine "Beobachter" qui a rendu l'affaire publique à la mi-juillet. Selon lui, le président de la coopérative se serait largement servi dans la caisse, mettant son organisation au bord du gouffre financier.
Le président et les membres de droit du conseil d'administration refusent cependant de se retirer, comme l'a dit à l'ats mardi le président Daniel Huber. Ils vont désormais rechercher d'autres sources de financement.
Le "Beobachter", se basant sur des relevés internes, rapporte que le président, Daniel Huber, se serait versé 100'000 francs pendant le premier semestre. L'argent restant ne lui permettrait de ne tourner que jusqu'à fin août.
Ce reproche est faux, a tranché Daniel Huber. L'organisation est en train de régler à l'interne ce qui a pu conduire aux problèmes financiers, a-t-il encore indiqué. Les conclusions seront d'ailleurs rendues publiques. "Il s'agit probablement d'une faute de calcul", a-t-il avancé.
Grâce aux livres de comptes détaillés que l'Office a obtenus, il dispose de davantage d'informations. Mais avant d'en dire plus et de décider d'éventuelles mesures, il souhaite étudier les documents.
Selon l'OFC, la "coopérative de la roue de la grand-route" souffrait à la fin du 1er semestre d'un manque de financement de 120'000 francs. Et de mettre le doigt sur des hausses de salaires et des avances que les liquidités de l'organisation ne permettaient pas. L'association craint que les Yéniches "soient à nouveau diffamés" suite à cette affaire.