La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga s'est entretenue jeudi au téléphone avec le ministre grec des Affaires étrangères Evangelos Venizélos, dont le pays assume ce semestre la présidence du Conseil de l'UE. L'application de l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse et sa compatibilité avec Schengen étaient au coeur des discussions.
Soulignant que le nouvel article constitutionnel ne concerne pas les accords de Schengen, Mme Sommaruga a informé M. Venizélos sur le contenu de l'initiative votée dimanche, a indiqué la présidence grecque dans un communiqué. La Suisse est membre de l'espace Schengen depuis 2008.
Il s'agit toutefois de s'efforcer de maintenir la "meilleure relation possible" entre la Suisse et l'Union européenne (UE), selon le communiqué. M. Venizélos a ainsi assuré à la conseillère fédérale de notifier "son point de vue au Conseil".
M. Venizélos a aussi évoqué les conclusions du Conseil de l'UE, rendues mardi. Les ministres ont ainsi rappelé que le marché intérieur européen est basé sur quatre libertés, la libre circulation des personnes étant l'une d'elles. L'UE ne peut donc pas accepter que "les droits fondamentaux formant le marché intérieur soient séparés".
Le ministre grec des Affaires étrangères a en outre souligné que le droit international - et non pas une révision constitutionnelle nationale - constitue la base des relations entre la Suisse et l'UE. Cette dernière ne pourrait en aucun cas accepter "que les 27 anciens Etats membre de l'UE et le nouveau membre qu'est la Croatie soient traités de manière différente en matière de libre circulation des personnes".
La Suisse est toutefois toujours la bienvenue à Athènes pour des entretiens bilatéraux, conclut le communiqué.