Les cantons doivent trouver rapidement des solutions pour héberger un nombre croissant de requérants d'asile qui leur sont attribués par la Confédération. Face à cette situation, plusieurs d'entre eux sont contraints d'ouvrir des abris de protection civile (PC).
Le nombre élevé de demandes d'asile enregistrées en Suisse depuis plusieurs semaines a récemment conduit la Confédération à demander aux cantons d'augmenter leurs capacités d'accueil. Les demandes proviennent essentiellement de Syrie et d'Erythrée.
La Confédération a déjà augmenté mardi la capacité du centre d'accueil de Chiasso (TI), a expliqué mercredi la porte-parole de l'Office fédéral des migrations (ODM) Léa Wertheimer. Mais la grande majorité des centres d'hébergement affichent déjà complet.
Pour gérer cette situation, le canton de Vaud a annoncé mercredi la réouverture jeudi de l'abri de protection civile de Coteau Fleuri. Cinquante hommes seuls pourront être accueillis dans cette infrastructure.
Le nombre de requérants attribués au canton de Vaud par l'ODM a doublé entre mai et juin. Le mois dernier, l'EVAM (Etablissement vaudois d'accueil des migrants) a géré 187 arrivées, alors que la moyenne sur les douze mois précédents se situait à 91 migrants.
Répondant aussi aux sollicitations de la Confédération, le canton de Berne a annoncé qu'il disposera lui de 150 nouvelles places dès la mi-juillet. La commune de Riggisberg met à sa disposition un abri de protection civile et un cantonnement militaire pour accueillir des requérants. Les 19 centres bernois sont complets.
Ce scénario se répète ailleurs en Suisse, notamment dans le canton de Neuchâtel où le Conseil d'Etat a chargé le Service de la sécurité civile et militaire de planifier rapidement l'ouverture d'un abri de protection civile. Les deux centres d'hébergement de Couvet et de Fontainemelon ne peuvent plus accueillir de nouveaux réfugiés. Le lieu n'a pas encore été déterminé.
Le canton de Genève est aussi confronté à une situation tendue sur le front de l'asile. Avec un taux d'occupation de plus de 95%, les douze centres d'hébergement et les logements individuels sont aujourd'hui arrivés à saturation, selon l'Hospice général qui gère ces structures.