Ballottage à Neuchâtel - Succès pour le PS et l'UDC Yvan Perrin
L'élection au Conseil d'Etat neuchâtelois dimanche a débouché sur un ballotage général. Les socialistes placent trois candidats dans les cinq premiers. La surprise est venue de la troisième place de l'UDC Yvan Perrin, meilleur candidat de la droite. Les deux ministres PLR sont largement battus.Le conseiller d'Etat socialiste Laurent Kurth a fini en tête avec 21'351 suffrages alors que la majorité absolue était à 22'311. Il devance un autre socialiste, le conseiller communal de la commune de Val-de-Travers Jean-Nathanaël Karakash avec 20'422 suffrages et Yvan Perrin avec 18'698 suffrages. Le 3e socialiste, la députée Monika Maire-Hefti termine 4e avec 17'440 voix. Premier PLR, Alain Ribaux est 5e avec 16'987 suffragesVote sanctionLe scrutin de dimanche a débouché sur une autre surprise avec la véritable déroute des deux conseillers d'Etat PLR, Thierry Grosjean et Philippe Gnaegi respectivement 7e avec 14'055 voix et 9e avec 12'767 suffrages. La claque est d'autant plus grande que les deux ministres sortants PLR ont été devancés par le candidat des Verts Patrick Hermann (15'363 voix). Le popiste Nago Humbert s'est même glissé entre les deux conseillers d'Etat PLR. Ces derniers ont fait les frais des crises qui ont agité le gouvernement et terni l'image du canton.Succès d'Yvan PerrinLe canton de Neuchâtel a presque vécu ce que le canton du Valais avait connu avec l'UDC Oskar Freysinger. Yvan Perrin a décroché la 3e place et est le meilleur élu de la droite devant le conseiller national Alain Ribaux. "Je suis moi-même étonné", a déclaré le candidat UDC, qui estime que ses idées claires lui ont permis de convaincre les électeurs.Au cours de la campagne électorale, le conseiller national s'est montré très consensuel et a ainsi voulu témoigner de sa capacité à s'intégrer dans un collège gouvernemental. Ses ennuis de santé et leur médiatisation ne l'ont pas pénalisé. Il a au contraire su gagner des suffrages au-delà de son parti.RenouveauLes citoyens neuchâtelois ont donc voulu tourner la page d'une législature marquée par des affaires et des tensions entre les membres du gouvernement. Le nouveau Conseil d'Etat qui sortira des urnes lors d'un 2e tour le 19 mai pourrait présenter un tout nouveau visage. Des cinq conseillers d'Etat élus en 2009, seul le PLR Philippe Gnaegi se représentait pour un 2e mandat. /SERVICE