Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a profité de l'Assemblée générale de son organisation pour rassembler mercredi à New York les grandes puissances pour évoquer le dossier syrien. Quant au réchauffement entre Washington et Téhéran, des rapprochements entre les deux pays s'effectuent à petits pas.
Ban Ki-moon a organisé un déjeuner au siège de l'ONU avec les chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine), profondément divisés sur le dossier syrien. Occidentaux et Russes s'opposent toujours sur les moyens de contraindre la Syrie à appliquer le programme d'élimination de ses armes chimiques annoncé le 14 septembre à Genève.
Les tractations autour d'une résolution de l'ONU encadrant ce désarmement, que les Occidentaux espéraient boucler avant l'Assemblée de l'ONU, traînent en longueur.
Mardi à la tribune, M. Ban avait appelé "tous les pays" à cesser d'alimenter "l'effusion de sang" en Syrie et réclamé l'adoption rapide d'une résolution du Conseil de sécurité sur le démantèlement des armes chimiques syriennes.
Relations entre Washington et Téhéran
La Maison Blanche a minimisé mercredi l'absence de poignée de main la veille à New York entre le président américain Barack Obama et son homologue iranien Hassan Rohani, insistant sur l'importance des négociations entre les deux pays.
Les responsables américains, qui n'excluaient pas une telle rencontre informelle entre les deux dirigeants, ont expliqué que son organisation était devenue trop problématique politiquement pour M. Rohani. M. Obama reste cependant ouvert à la possibilité d'une telle rencontre, a affirmé mercredi un porte-parole américain.
Mais "le président estime que les problèmes les plus importants, en ce qui concerne les relations de l'Iran avec le reste de la communauté internationale, y compris les Etats-Unis, sont ceux qui nécessitent d'être réglés à travers des négociations", notamment sur le programme nucléaire de la République islamique.